III. Guide du survivant

Paris et ses alentours ne sont pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un paradis pour la vie. Entre les ruines, les maladies, les pillards, les accidents, l’eau pas vraiment potable, la nourriture pas toujours comestible, les zombies et les animaux, il existe bien trop de façon de mourir et bien trop peu pour vivre. Voici une liste succincte des menaces, des ressources et des technologies avec lesquels les survivants doivent composer.

Nombres importants

Survivants mondiaux : Environ 60 millions
Survivants en France : Environ 600 000
Population parisienne : Environ 1400
Assemblée : Environ 500
Cour des Miracles : Environ 300
Elus : Environ 300
Ravageurs : Environ 200
Parias : Environ 100 dans Paris

De nombreuses menaces pèsent sur les survivants dans ce nouveau monde et il y a beaucoup de choses à connaitre et d'autres à éviter à tout prix pour rester en vie.

La Peste Rouge
Ce qui est la cause de l’apocalypse, c’est une arme chimique utilisant comme base le bacille de peste pulmonaire. L'arme poétiquement nommée YP-514 a modifié le bacille de la peste pour augmenter le facteur de transmission tout en ralentissant l'incubation ayant pour effet un maximum d'infectés et un temps d'effet augmenté. La mort survenait en une semaine maximum mais l'infecté répandait la maladie de manière extrêmement importante. Cependant, le bacille n'est effectif que sur les humains. De nombreux animaux et certaines plantes peuvent être des porteurs saints de la maladie, hébergeant le bacille qui reste au stade latent. Il faut donc se méfier et bien cuire la nourriture, en particulier pour ceux qui ne sont pas totalement immunisés.

La Peste Rouge possède deux phases. La première phase est celle de l'infection et de la progression des symptômes initiaux qui conduisent à  la mort. Fièvre, douleur dans les voix pulmonaires, glaires, écoulements de sang, épanchements pleuraux sont les symptômes principaux de la Peste Rouge et conduisent irrémédiablement à la mort en cinq à sept jours. Suite au décès, la phase 2 s'enclenche : une impulsion électrique réactive le système cérébral mais uniquement les fonctions de base. A ce stade, le virus ne se transmet pratiquement plus par voie aérienne mais uniquement par les fluides, donc morsure, transmission sanguine, etc.

La majorité des survivants sont des porteurs sains de la Peste Rouge, ils peuvent se tenir à côté d'un infecté sans subir les effet. Cependant, s’ils venaient à être mordus ou à manger de la chair infectée, la maladie ayant une autre forme dans sa phase 2, ils seraient également infectés et seraient changés en zombie dans un délai de quelques heures à quelques jours. Une très faible fraction des habitants de Paris sont totalement immunisés à la maladie, peu importe le mode de transmission et ne changeront jamais en zombie. Une morsure peut cependant rester fatale, même si elle n'engendre aucune transformation : la gangrène peut s'installer et faire perdre un membre ou tuer.

A l'exception de ces réels immunisés, tous les humains se changent en zombie à la mort, qu'ils aient été mordus ou pas.

Les Zombies (ou Infectés)
C’est le principal danger présent dans les rues de Paris. Les morts-vivants sont partout, ils ne se fatiguent pas, ils ne ressentent pas la douleur et ils ne laissent jamais tomber. Quand un mort détecte une proie, il la suivra pendant des jours, voir des semaines si rien ne l’en détourne. Les zombies ont une très faible coordination motrice, ils ne peuvent pas faire de gestes complexes comme ouvrir une porte ou grimper un obstacle. Encore que certains spécimens puissent faire preuve d’une étonnante sagacité. La vitesse de déplacement moyenne d’un zombie est de 3km/h, soit presque moitié moins qu’un homme marchand d’un pas tranquille. Suivant son état de décomposition et la forme physique de la personne avant sa mort, la force d’un zombie peut varier considérablement d’un spécimen à l’autre. Tant que le cerveau est en état, le zombie est « vivant » et le corps peut donc être dans un état terrifiant. Théoriquement, la tête seule peut toujours être vivante et ressentir ce besoin de se nourrir. Les deux seuls moyens efficaces de « tuer » un mort-vivant sont :

• Détruire le cerveau / décapiter l'infecté
• Brûler le corps

Les Animaux Sauvages
Paris comptait plusieurs zoos à une époque et quand les gardiens sont morts, certains les ont relâchés pour qu’ils aient une chance de survie, sans compter les accidents et destructions qui ont endommagés les parcs. En effet, il y a maintenant des animaux comme des rhinocéros qui arpentent le parc de Vincennes, des meutes de loups courent les rues du sud-est, une famille d’hippopotames vivrait dans un coin de la Seine. Et des tigres auraient développé un certain goût pour la chair humaine. Les animaux sont autant la cible des zombies que les humains mais ils s’en sortent bien mieux que nous pour leur échapper. Outre les animaux des zoos, d’autres habitants « traditionnels » des bois français ont refait leur apparition. Voici une liste non-exhaustive des animaux recensés, sont surtout listés les animaux pouvant représenter un danger pour les survivants :

• Animaux exotiques : Ours, tigres, lions, léopards, lynx, serpents, alligators, hippopotames, rhinocéros, gnous, chimpanzés, gorilles, pandas, autruches et loup, etc.
• Animaux communs : chiens sauvages, cerfs, sangliers, vaches, béliers, rats et rongeurs, etc.

NB : certains animaux exotiques peuvent être croisés en petit nombre mais gardez à l'esprit que la France est un pays au climat tempéré non-tropical, beaucoup d'animaux de zoos n'ont donc pas pu survivre dans Paris (ex : ours polaire, girafe, reptiles tropicaux, etc.)

Les Humains
L’homme est un loup pour l’homme, c’est bien connu et même après toutes ces années de survie, on croise encore des gens qui tuent pour le plaisir. Il n’y a pas besoin d’en dire beaucoup plus, mais méfiez-vous des autres, car on ne sait jamais s’ils sont vos amis, vos ennemis ou votre prochain repas. En quinze ans, beaucoup ont, même s’ils refusent de l’avouer, mangé de la chair humaine (les Ravageurs de Paris en ont fait leur spécialité). Plus personne n’est innocent ici et personne n'est à l'abri de ses semblables.

La production des ressources de base est maintenant inexistante : plus d’industrie, plus d’électricité, plus d’eau courante, plus rien. Les survivants doivent composer avec le peu qu’ils ont, de l’imagination et du courage.

La nourriture
Cultiver, élever, pécher, chasser, dépecer un animal, autant de geste que peu pratiquaient encore en 2019. Au début, ça allait, on vivait sur les réserves du passé, mais les années avançant, il fallait trouver les moyens de produire soi-même de la nourriture. Ce fut l’un des grands enjeux des dernières années et si un équilibre s’est créé. Rares sont les personnes qui peuvent prétendre avoir le ventre plein tous les jours maintenant.

L’eau potable
Sans eau courante et avec un nombre limité de bouteilles d’eau minérale, cette ressource est engendre désormais de nombreux conflits. Disposer d’une bonne source d’eau est essentiel, d’où la présence sur les bords de Seine des grands clans. Malheureusement, l'activité humaine de ces dernières décennies a beaucoup pollué l'eau de la Seine, ainsi que les nappes phréatiques, sans parler des cadavres pourrissants des infectés et non-infectés. Heureusement que la France n’est pas un pays aride…

Les armes & munitions
Les armes à feu sont de loin les armes les plus efficaces pour vaincre un grand nombre de zombies dans des conditions de sécurité acceptable. Cependant, elles sont complexes à fabriquer et un mauvais entretien peut se révéler fatal à leur fiabilité. Au bout de quinze années, il est rare de trouver armes fabriquées avant la chute, beaucoup d'entre elles se sont perdues durant ces quinze dernières années, cassées, rouillés, cachées...Les armes manufacturées étant devenues assez rares, les gens se sont tournés vers des bricolages moins efficaces mais qui ont le mérite de pouvoir être fabriqués avec les moyens du bord. Mais d’une manière générale, avoir une arme à feu est peu courant et il est compliqué d’en trouver de nos jours.

Le réel problème de ces armes est avant tout les munitions, il n’est pas chose facile de fabriquer des balles fonctionnelles. Cela demande des outils spéciaux, mais aussi les composants pour fabriquer la poudre nécessaire. Autant dire que c’est une ressource très convoitée et un survivant trouvera toujours un toit, un repas et même de la compagnie en échange d’une poignée de cartouches.

Les armes blanches forgées ne sont cependant pas beaucoup plus simples à trouver : qui savait encore forger en 2019...? Trouver des armes blanches et les garder affûtées est presque aussi difficile que de trouver des munitions et, même si de l'artisanat en ce sens s'est développé, il n'en reste pas moins compliqué de posséder des armes efficaces.

Les Carburants
Les usines ont fermé depuis bien longtemps, il est impossible de trouver des véhicules neufs ou des engins complexes ayant moins de quinze ans. Cependant, on peut, en moyennant un entretien correct et de la chance, trouver une voiture, une moto ou même des véhicules un peu plus exotiques en état de rouler. Enfin, si l'on parvient à trouver le carburant qu’il convient et en quantité suffisante. Essence, gazole, kérosène ou encore méthanol, autant de carburants qui demandent de coûteuses et complexes installations industrielles pour être créés. En d’autre termes, la production des carburants est quasi-nulle et c’est maintenant une ressource très rare.

NB : Les joueurs ne sont pas dans l’obligation de gérer l’eau et la nourriture de leur personnage, mais nous attendons un minimum de roleplay de votre part. C’est la fin du monde que diable !

L’électricité
Elle n’a pas totalement disparu, bien qu’il soit difficile de la produire en grande quantité, et reste par conséquent précieuse. Les trois moyens les plus courants de production sont : les groupes électrogènes (qui réclament du carburant), les éoliennes et les hydroliennes. Elle va principalement servir à l’éclairage, au chauffage et à l’alimentation des rares appareils nécessitant son concours pour fonctionner.

L’électronique & l’électroménager
Ça fait bien longtemps que les smartphones et les autres produits électronique ou électroménager ont rendu l’âme. Il est possible de trouver des vieux appareils électro-ménagers mais ils sont rares et leur utilisation est mûrement réfléchie. Certains appareils fonctionnant à piles sont cependant encore utilisables si l'on a la chance de trouver des piles (ex : talkies-walkies, montres, baladeurs CD, etc.)

Les véhicules
Comme pour l’électronique, il commence à y avoir une pénurie de véhicules, ils tombent tous petit à petit en morceaux. Les survivants sont choyés autant que possible et on ne les utilise jamais en vain. Si un clan décide de sortir un véhicule, c’est qu’il y a une bonne raison, surtout quand on prend en compte la débauche de carburant qu'il faut pour le faire rouler. Il est plus courant pour les Parias d'avoir des véhicules que pour les clans, du fait de leurs déplacements.

Produits manufacturés
Dans cette vaste catégorie, on va inclure tous les produits qui ne peuvent pas être fabriqués « facilement », ça peut être une paire de jumelles, un livre, des médicaments, etc. Certains médicaments, comme l'aspirine ou d'anciens remèdes de grands-mères, sont toujours réalisable mais beaucoup d'entre eux ont disparu, comme l'insuline par exemple. De même, la fabrication d’objets métalliques est difficile de nos jours mais retrouve peu à peu la côte, selon les métaux utilisés. Tout ce qui est fabriqué à base de plastique est voué à disparaître peu à peu, car il est impossible de se servir de ce procédé de fabrication désormais.